mardi 25 février 2025

L'introduction du bouddhisme au Tibet d'après l'Erdeni-yin Tobči

    L’Erdeni-yin Tobči (« Précieux résumé ») est une des chroniques mongoles les plus célèbres, composée par Sagan Sečen en 1662. La chronique rapporte notamment l’avènement du bouddhisme au Tibet, selon un récit légendaire également connu des sources tibétaines. Le vingt-huitième souverain, Lhatatori (ou Lhatotori) reçut du ciel deux livres saints, un stoupa et un coffret. Ne savant que faire de ces objets, il les délaissa dans le trésor de son palais. Mais, frappé par diverses plaies, il décida de les exposer puis de leur rendre un culte. Son royaume, dès lors, prospéra et connut le bonheur. Nous reprenons le texte établi par J. Schmidt, Geschichte der Ost-Mongolen und ihres Fürstenhauses, Saint-Pétersbourg, 1829, p. 24-26, en proposant une transcription du texte mongol et une traduction française.

http://drive.google.com/uc?export=download&confirm=no_antivirus&id=1xCw52ThpnrgOMWcnjr0-GPimJcuH9Nkp


Texte mongol de l’édition de J. Schmidt

mardi 18 février 2025

Clavier mongol classique (bičig)

       ‼️ Nouveau ‼️ Je viens de mettre à disposition un clavier Mac pour noter l’écriture bičig, utilisée pour le mongol classique (s’écrit de gauche à droite et de bas en haut). Vous pouvez retrouver toutes les consignes pour l’installation et l’utilisation de ce clavier dans l’onglet « Claviers Mac ».

vendredi 14 février 2025

Altaica.ru

       Je signale l'excellent site Altaica.ru qui met à disposition de très nombreuses ressources pour les langues turques et mongoles (grammaires, dictionnaires, études, éditions de texte...). On y trouvera en particulier des documents, difficilement accessibles ailleurs, pour l'étude du mongol classique, comme le dictionnaire mongol-russe de Golstunskii.

vendredi 7 février 2025

Le blasphème de l'archonte dans le mandéisme

    Le blasphème de l’archonte est un motif très présent dans la littérature dite gnostique. Il consiste à récuser la prétention de l’archonte, identifié au Dieu biblique, à se présenter comme le seul Dieu, tel que l’affirme le prophète Ésaïe : « Moi, c’est moi YHWH, et en dehors de moi il n’y a pas de sauveur » (Ésaïe 43, 11). En effet, cet archonte, souverain du monde de la matière, est en réalité inférieur au Dieu suprême et invisible, connu généralement sous l’appellation de « Père » dans les textes gnostiques Ce motif assure, en partie, l’édifice de la théologie gnostique : le seul Dieu véritable, dont les gnostiques se prévalent, se distingue du Dieu des juifs et des chrétiens de la Grande Église, lequel n’est qu’une créature malfaisante et avilie dont il convient de tourner en dérision la prétention à l’unicité. Ce motif est également attesté dans les textes mandéens. Nous présentons (en téléchargement ici) le texte et la traduction d’un passage du Ginza de droite (81, 11-82, 6). Ce passage met en scène Ruha, personnification de la Sagesse déchue et figure démoniaque. Mariée à son frère Gaf, elle enfanta ‘Ur, prince des ténèbres et souverain du monde créé. Entourée de ses hordes maléfiques, elle vient réprimander son fils ‘Ur, au sujet de sa prétention à se présenter comme la divinité suprême.